La migration de travail ou migration de main-d’œuvre se définit comme le mouvement de personnes depuis leur pays d’origine vers un autre pays dans le but d’y obtenir un emploi.
Cette migration implique d’être admis par un pays d’accueil pour y exercer une activité rémunérée. La majorité des pays ont institué une réglementation spécifique de l’immigration aux fins d’emploi.
En 2019, on comptait 169 millions de travailleurs(ses) migrant(e)s dans le monde qui représentaient 4,9% de la population active mondiale. Les régions d’accueil des migrant(e)s de travail sont, par ordre de grandeur, l’Europe (37,7%), les Amériques (25,6%), les pays Arabes (14,3%), l’Asie-Pacifique (14,2%) et l’Afrique (8,1%).
La migration de travail est protégée par la constitution de l’OIT (Organisation internationale du Travail) de 1919 tandis que l’ONU (Organisation des nations unies) reconnaît, depuis 2013, le lien fondamental entre migration de travail et développement.
Pour en savoir plus :
Il existe plusieurs types de migration de travail. La migration de travail peut être permanente ou temporaire. Un.e travailleur.se migrant.e permanent.e reste dans sa nouvelle destination pour plus d’un an. Un.e travailleur.se migrant.e temporaire se déplace à des fins spécifiques et retourne dans son pays d’accueil, ou migre vers une autre destination. Il existe plusieurs types de migration temporaire ; les plus communes sont la migration saisonnière et la migration circulaire :
Pour en savoir plus :
Migrer à l’étranger pour travailler est un projet qui concerne une grande diversité de profils (ouvrier spécialisé, technicien, ingénieur…). Les besoins concernent prioritairement une main-d’œuvre qualifiée et détentrice de compétences dont les pays de recrutement ont besoin. Chaque pays d’accueil détermine ses besoins en main d’œuvre et il est donc important de bien identifier les postes recherchés, avant même le départ.
Pour en savoir plus :
https://www.migrationdataportal.org/fr
Les métiers en pénurie de main-d’œuvre (aussi appelés métiers porteurs ou métier en tension de recrutement) sont des professions pour lesquels il est difficile pour les employeurs de trouver des candidat.e.s approprié.e.s. Un métier est en situation de pénurie de main-d’œuvre quand un nombre de personnes pouvant remplir un emploi est inférieur à la demande.
Pour en savoir plus : https://www.randstad.fr/recruteurs/magazine-instant-rh/ressources-humaines/penurie-mondiale-main-doeuvre-causes-impact/
Avant d’aller vivre dans un autre pays, il faut remplir certaines conditions relatives aux compétences. Les candidat.e.s travailleur.se.s qualifié.e.s permanent.e.s doivent avoir les compétences, l’éducation et l’expérience de travail exigées. Il.elle.s doivent détenir au moins un diplôme correspondant à un diplôme d’études secondaires générales. Le diplôme est alors mis en correspondance à partir d’un tableau comparatif des diplômes du pays concerné. Toute formation sanctionnée par un diplôme correspondant se verra évaluée en fonction de critères propres à chaque destination. Il faut donc se renseigner sur les conditions et procédures pour obtenir une équivalence des diplômes de chaque pays.
Les candidat.e.s travailleur.se.s seront également évalués en fonction de la durée de leur expérience professionnelle, sur la base de preuves documentaires soumises par le.a candidat.e (attestations de travail, contrats de travail, convention de stage, etc..). Chaque pays aura des prérequis différents sur ce qui constitue une expérience professionnelle à temps plein ou à temps partiel. Les candidat.e.s travailleur.se.s seront également évalué.e.s en fonction de leurs connaissances linguistiques, sur la base de diplômes ou d’attestations de résultats de tests standardisés reconnues par les autorités de chaque pays. Il faut également se renseigner sur la durée de validité de ces attestations linguistiques, généralement valides pendant 2 ans.
Il est également souhaitable de se renseigner sur l’existence de programmes mis en place pour des professions ou profils spécifiques.
Tout.e travailleur.se étranger.ère a des droits qui accompagnent son activité. Son employeur devra respecter des conditions comme : établir un contrat écrit avec le futur employé qui précise toutes ses tâches, missions et attributions ; intégrer les clauses minimales présentes dans tout contrat de travail standard ; garantir la liberté de circulation, la délivrance d’un permis de travail, de congés et d’arrêts maladie. De son côté, le.a futur.e employé.e s’engage à respecter les règles et valeurs fondamentales de la société qui l’accueille ; de régulariser sa situation dans le pays, à la fois dans l’obtention d’un permis de travail et dans la contribution à l’impôt s’il y a lieu.
Pour en savoir plus : https://www.ilo.org/global/standards/subjects-covered-by-international-labour-standards/migrant-workers/lang–fr/index.htm
Un projet de mobilité de travail à l’étranger se prépare au moins plusieurs mois à l’avance et ne doit pas débuter au moment de l’arrivée dans le pays d’accueil. Il est important, pour optimiser les chances d’une insertion durable, de développer et préparer toute une série de compétences comme l’apprentissage de la langue du pays de destination, l’adaptation du CV aux caractéristiques recherchées dans le pays visé, la valorisation des diplômes et titres de formations détenus, y compris par des reconnaissances ou équivalences délivrées par le pays d’accueil. Il faut enfin se renseigner sur les dispositifs existants pour encadrer et intégrer les travailleur.se.s étranger.ère.s (structures, aides sociales, conseils, réseaux d’intégration…) afin que l’expérience de mobilité soit choisie et non pas subie.